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Les lectures d'Astrid
5 avril 2012

Délicieuses pourritures de Joyce Carol OATES

Présentation de l'éditeur :

L'époque: les années 75. Le décor: un "collège" féminin prestigieux de la Nouvelle Angleterre. La guerre du Vietnam est terminée. Il n'y a plus vraiment de combat idéologique: les aînés s'en sont chargés. En revanche on conteste plus que jamais les valeurs bourgeoises sur fond de drogues, de cigarettes, d'art et de poésie. On est très entichées de D.H. Lawrence, récemment redécouvert.

Le thème : Gillian Brauer, 20 ans, brillante étudiante de troisième année, voudrait briller encore davantage aux yeux de André Harrow, son charismatique professeur de littérature, qui, cette année-là, a créé un atelier de poésie aussi recherché que sélectif. Fatigué des poèmes plus ou moins convenus qu'elles produisent, Harrow décide de faire écrire et lire en classe à ses élèves leur journal intime, n'octroyant ses compliment qu'aux confessions les plus osées, ce qui provoque surenchères et accidents parmi les élues (anorexie, tentatives de suicide). Car, on s'en doute, toutes ces demoiselles sont amoureuses de leur professeur qui en joue sans vergogne. Et Gillian est décidée à plaire autant que Harrow à séduire. Une situation classique, mais dont Oates ne saurait tolérer qu'elle soit ordinaire. La liaison de Gillian avec Andre Harrow n'a donc rien de banal. Très vite, le rôle glauque de la mystérieuse Dorcas, l'épouse -française- d'André, apparaît dans toute sa perversité. Sous le prétexte de recherche d'inspiration artistique, Dorcas utilise les élèves de son époux pour satisfaire ses propres fantasmes. Rapports de domination dont sont victimes les "stagiaires" plus vulnérables, en général les plus douées intellectuellement. 

Mon avis :

Rédigé juste après la fin de ma lecture. Je trouve ce livre malsain, ignoble.
A 20 ans, l'amour n'a pas de limites, les filles sont prêtes à tout pour être aimé surtout si elles ont eu une enfance malheureuse.

MAIS : les adultes doivent-ils en profiter innocemment ?
Peut-on traiter des jeunes filles comme des bêtes et de les avilir à ce point ?
A-t-on le droit de publier, dans un magazine national, des photos privées sans le consentement de la personne ?
Dans ce livre la non-assistance à personne en danger est omniprésente.

J'ai été très mal à l'aise à la fin de ce court roman (125 pages), il aurait été plus long je ne l'aurai pas terminé. Beaucoup d'entre vous aiment Oates mais moi je vais en rester là avec cette auteure car ces autres livres sont à peu près aussi malsain donc ce n'est pas pour moi.

Un grand merci à Liyah pour ce livre-voyageur.

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Commentaires
A
George : Un jour j'en relirai un mais pas tout de suite.<br /> <br /> <br /> <br /> Lystig : Je n'ai lu que celui là
L
je n'ai jamais lu Oates !
G
C'est le premier roman de Oates que j'ai lu ! c'est vrai qu'il nous plonge dans une atmosphère assez malsaine, mais c'est souvent le cas chez Oates et encore plus dans ses romans courts, disons que c'est un peu sa marque de fabrique. Mais, j'avais bien aimé l'analyse psy des personnages, et aussi le tableau qu'elle dresse des campus américains, et puis cette fascination des étudiantes pour leur prof.<br /> <br /> Je te conseille de lire les romans plutôt que les nouvelles qui sont souvent déstabilisantes et oppressantes, dans les romans il y a quelques moments de répits. Mes préférés sont "Blonde" et "Nous étions les MUlvaney" !
A
Philippe D : Je vais en tenir compte dans mes prochains billets. As-tu lu ce livre ?
P
Si je peux me permettre un petit conseil : n'écris pas en rouge. Sur ton fond, c'est difficilement lisible. <br /> <br /> A+
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