Description de l'ouvrage emprunté sur Amazon :
Anton Strübell est un ancien cadre nazi vivant paisiblement, comme un riche aristocrate, sous la protection du gouvernement syrien. Son fils vient recueillir ces abominables mémoires pour les publier sur Internet, dit-il. D'abord peu critique, puisqu'élevé dans l'idéal du national-socialisme hitlérien, le fils va progressivement évoluer devant ce père sans remords, n'ayant jamais discuté les ordres, aussi terribles soient-ils, encore acquis à la cause nazie et visiblement toujours désireux de transmettre son idéologie. Rapatrié en Allemagne suite à un problème de santé qui le fera placer sous la tutelle de son fils, Anton Strübell sera sauvé par le docteur Klein, un médecin juif dont il a été personnellement le bourreau aux pires heures de la Shoah. Le face à face sera terrible.
La Mémoire du bourreau est une presque biographie, inspirée d'un personnage réel, chef d'un camp de concentration. L'un des principaux intérêts de ce livre réside dans la manière dont il dissèque, à travers la voix d'un ancien nazi, comment est née la "Solution finale", dans quel contexte des milliers d'Allemands ont pu devenir nazis, comment et pourquoi ils ont pu se rendre coupables de crimes aussi terribles. C'est autant un rappel historique qu'un roman noir, une mise en garde pas encore inutile, hélas. --Bruno Ménard
Mon avis :
Que dire sur ce livre ? Pour moi ce fut une lecture éprouvante car je ne connaissais pas tous les aspects de seconde guerre mondiale. J'ai été scandalisé par l'attitude des français à l'arrivée des nazis dans la capitale.
Je ne connaissais pas le camps de BELZEC en Pologne, c'était un camp de concentration et d'extermination. il y a eu 434 508 juifs d'exterminer dans ce camp. Il y avait aussi Tréblinka et Sobibor.
J'ai été outrée par l'attitude de ce nazi, le narrateur, qui ne regrette rien, qui s'est enrichi sur le dos des juifs et il vit très bien sans aucun remords. Son fils m'a beaucoup étonné car il n'est pas mieux que son père.
Alors que faire pendant la guerre ?
Qui suis-je pour juger ?
Qu'aurai-je fait pendant la guerre ?
Une question se pose dans ce livre : "Peut-on dénoncer ses parents surtout pour des crimes odieux ?". Je ne sais pas, je n'ai jamais été confronté à cela.
C'est facile de dire que l'on aurait fait ceci ou cela mais nous n'y étions pas!
Ce livre m'a fait penser à Goldman et l'une de ses chansons :
"Qu'aurai-je fait si j'étais né en 17 à Leichsdentadt?"
Voici les paroles qui sont tellement vraies :
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les miens
De trahir: tendre une main
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent
Rien ne sera comme avant
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?
Ou le pire ou le plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp
Nous sommes le 8 mai 2015, cela fait 70 ans que l'on est en paix sur notre sol,
je ne souhaite qu'une seule que cela continue.